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Les défis des femmes en tech

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Cette semaine, place aux femmes sur Espresso-jobs ! Entretien avec Vanessa Jean, une responsable scrum en transformation numérique qui plaide pour un changement de culture dans son industrie.

Vanessa Jean n’a jamais eu peur des boy’s clubs. Au contraire, cette ingénieure à la personnalité bien trempée a toujours été à l’aise entourée de gars. Et il lui en a fallu, de la personnalité, pour se tailler une place dans les tech !

« J’ai toujours été la seule fille dans mes cours, et j’ai vite compris que si tu te sens comme une bibitte à part dans ce milieu, tu risques fort de l’être », indique celle qui a effectué pendant ses études un virage à 360 degrés pour passer du génie biomédical à celui de l’informatique.

« Je précise quand même, dit-elle, que je n’ai pas été jeune une fan des jeux vidéo, ni une fille qui s’amusait à triturer des ordinateurs dans son sous-sol. Je ne correspondais donc peut-être pas aux clichés habituels véhiculés sur les professionnels du numérique, mais j’aimais la logique, le travail d’équipe et la résolution de problèmes, trois critères importants dans mon domaine d’activités… Ce que je n’aurais jamais su sans les précieux conseils d’une orienteuse ! »

Comme quoi, certaines carrières sont parfois issues d’heureuses coïncidences. C’est d’ailleurs aussi une autre d’entre elles qui a conduit l’ingénieure à réaliser un stage de fin d’études au sein de l’entreprise de services-conseils en TI CGI. « En fait, il s’agissait d’un second choix, même pas préparé, avoue Vanessa. Mais il ne faut pas toujours se fier à ce qui est marqué sur le papier, car c’est ce stage qui m’a permis de m’épanouir dans ma profession ! »

Effectivement, Vanessa Jean a finalement travaillé 10 ans au sein de CGI, où elle est passée du statut de co-développeuse à ceux de team lead, de tech lead et enfin de gestionnaire de projets. De cette première expérience, menée auprès de clients des télécoms comme de la distribution alimentaire, elle retire la grande satisfaction d’avoir touché à plein de domaines et d’avoir pu grandir professionnellement tout en mettant au monde deux enfants.

Elle a néanmoins trouvé son véritable équilibre quand elle a intégré les rangs d’Hydro-Québec, où elle a fait sa marque en tant que chargée de programme pour des clients comme Microsoft et Confluence, puis de responsable scrum pour plusieurs secteurs de l’entreprise. « Aujourd’hui, j’amène sur place des équipes à être plus autonomes en leur fournissant les outils pour y arriver », explique-t-elle. Tout un parcours, n’est-ce pas ?

La représentation des femmes dans les TI


Quand on lui demande ce qu’elle pense de la place de la femme dans le secteur des TI, Vanessa Jean est catégorique : « Il ne faut pas croire que tous les hommes de ce milieu sont misogynes. Il y a beaucoup de bons gars dedans, des gars qui n’en ont rien à faire du sexe de leurs collaborateurs si ces derniers amènent une valeur et des idées à un projet. »

Reste toutefois qu’il y a encore des comportements et des biais à corriger. « Par exemple, si un gars se fâche, on dira de lui qu’il a de la drive. Alors que si c’est une femme, on dira qu’elle est dans sa semaine », indique l’ingénieure, qui a aussi manqué des opportunités de voyages d’affaires parce que ses supérieurs pensaient qu’avec sa vie de famille, cela ne l’intéresserait pas. « Mais encore aurait-il fallu qu’ils me le demandent préalablement et me laissent en décider ! Ça peut me tenter, moi, de

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