Croyez-vous en la parité ?
Sophie Ginoux
2 mars 2023
4 minutes à lire

La parité hommes-femmes est un enjeu majeur dans l’industrie des TI et des technologies. Les efforts fournis sont-ils suffisants ? Et quelles solutions adopter pour y tendre davantage ?
Selon une étude menée par Michael Page Technology et ChooseYourBoss, seulement 20% des femmes occupent des postes dans le secteur informatique. Et c’est aussi à 20% que l’on évaluait en 2021 la proportion de femmes dans les domaines de l’innovation en technologies de l’information et des communications, un chiffre qui stagne depuis 2011.
Ces exemples sont révélateurs d’un secteur d’activités qui est encore et toujours très genré en faveur des hommes. Pourquoi les femmes sont-elles aussi peu nombreuses ? Après tout, elles faisaient par exemple partie des premières cohortes de développeurs à une certaine époque. Eh bien, elles n’obtiennent tout simplement pas les mêmes chances et les mêmes conditions que les hommes. Elles ne gagnent en moyenne que 90% du taux horaire des hommes, d’une part. Et on ne leur donne pas autant de postes à temps plein que les hommes, d’autre part ; si bien que les travailleuses du Québec ne gagnent que 82% du salaire hebdomadaire des hommes.
Afin de remédier à ce problème, le gouvernement Legault a planifié en 2022 un investissement de 70 millions de dollars sur cinq ans pour financer les travaux visant à promouvoir l’égalité hommes-femmes dans les milieux de travail.
Mais il ne doit pas mener seul ce combat, et pouvoir compter sur les entreprises elles-mêmes.
Promouvoir la parité en entreprise
On parle souvent des quotas comme étant la solution numéro un pour atteindre la parité, mais qu’en est-il vraiment?
Les quotas ne sont en réalité qu’un outil parmi d'autres. Ils ont toutefois su montrer leur efficacité au Québec. De 2009 à 2019, les postes de direction occupés par des femmes sont passés de 10% à 17%.
Dans une entrevue donnée au magazine web Celles qui osent, l’informaticienne et chercheuse sur le genre spécialisée en informatique Isabelle Collet révèle que le milieu des technologies est encore fortement influencé par les biais de genre: « Il existe une division sociosexuée des savoirs, c’est-à-dire que pour un sexe, certains savoirs sont présupposés comme naturels et d’autres comme impossibles, inaccessibles, voire tabous ».
Preuve de cette division; des connaissances de Mme Collet à la tête de start-ups ont créé de toutes pièces une identité de PDG masculin pour communiquer avec leurs partenaires d’affaires. Avec pour résultat de décrocher des rendez-vous et des contrats plus facilement ! On préfère encore et toujours les hommes dans les TI.
De plus, le marché du travail dans le secteur technologique se structure encore sous forme de cooptation entre pairs ou groupes de sexes. Si bien que les hommes, présents en plus grand nombre, ont tendance à choisir des collaborateurs de même sexe. Un cercle vicieux que l’on voit du haut au bas de la chaîne, même lorsque des femmes et des homme sont à compétences égales.
Parité : comment procéder ?
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